Le défenseur des droits fonciers des peuples autochtones, Monsieur Mwarabu Mbula Jean Koko, est en bonne santé après avoir passé un temps d’enfer entre les mains des forces armées congolais en mars 2017. Alors que M. Mwarabu était en train d’agir comme médiateur dans le conflit entre deux communautés dans le Kivu, au République Démocratique du Congo (RDC), il a été victime d’une arrestation arbitraire, puis jeté en prison et torturé. Dans ce moment douloureux, une stratégie coordonnée par le Programme Intégré pour le développement du peuple Pygmée (PIDP) au Kivu, appuyer par l’ILC a lutté contre sa criminalisation, a dénoncé son traitement injuste et lui a amené de l’aide médical. Protéger les droits civils et politiques des défenseurs des droits humains travaillant sur les questions foncières fait parti des dix engagements de l’ILC.
« Ma santé va de plus en plus mieux », déclare M. Mwarabu quelques semaines après sa libération de la prison au cours de l’Assemblée communautaire de la future concession forestière de Kisimbosa Chamakasa tenue à Kilali en août 2017. Bien qu’il a reçu des menaces de mort et a subi l’agression physique, M. Mwarabu ne recule pas. Au cours de cet échange, il a confirmé son engagement et sa détermination à défendre les droits d’accès des opprimés et de sécuriser leur terre.
L’histoire commence quand M. Mwarabu intervient comme médiateur dans le conflit foncier opposant les peuples autochtones Pygmées Babuluko de Kilali, et leurs voisins Bantous d’Idambo dans la localité de Bananingi dans le Territoire de Walikale situé au nord Kivu à l’est de la RDC. Les conflits entre les Pygmées et les Bantous ne datent pas d’aujourd’hui. Dans le Tanganyika au sud-est de la RDC, ces conflits ethniques ont causé la mort d’environ 150 personnes entre 2016 et 2017.
Au cours du processus de conciliation, les Bantous ne se sentaient pas à l’aise avec l’organisation traditionnelle de gouvernance de la terre coutumière établie à travers le processus de la foresterie communautaire. Frustré par les événements, ils ont commencé à envoyer les menaces de mort vers M. Mwarabu. Entre le 27, 28 et 29 février 2017, M. Mwarabu a reçu plusieurs menaces à travers des messages téléphoniques.
En plus des intimations, les Bantous ont saisi les militaires congolais en lieu et place de la justice compétente en matière des terres à Itebero. Le 30 février 2017, M. Mwarabu a été arbitrairement appréhendé par les forces armées et d’autres personnes non identifiées dans son domicile. Dans les mains des forces armées, il a subi des violences physiques.
PIDP à documenter qu’il a reçu plusieurs coups et blessures entre les 2 et 4 mars 2017. Avec l’aide de l’ILC, PIDP a militer pour sa libération en détention, puis lui a apporter du soutiens médical. Aujourd’hui, M. Mwarabu est libre, en bonne santé et continue ses ouvres d’activisme environnemental.
M. Mwarabu est un leader autochtone Pygmée Babuluko engagé dans la défense des droits fonciers des peuples autochtones pygmées Babuluko du territoire de Walikale. Il défend les droits fonciers des peuples depuis 8 ans.
Il est membre du conseil de sage de la future concession de la forêt communautaire dénommée «Kisimbosa Chamakasa», une expérience pilote de la foresterie communautaire spécifique des peuples autochtones pygmées Babuluko en RDC.
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